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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 13:30

Définition du mot Deuil : Détresse liée à la perte d'un être aimé

La disparition d'un être cher cause de la souffrance. Pour la surmonter, notre cerveau met en place un processus lent et douloureux que l'on appelle "le travail de deuil".

Ce travail s'accomplit normalement en passant par différentes phases et nous confronte à des émotions fortes. Parfois ce processus se complique ou se bloque, et on peut rester bloqué dans une des phases comme la phase dépressive. La personne se retrouve alors en réactions de stress, peut manifester des symptômes psychosomatiques (lors du vécu d'un deuil, le corps tombe plus souvent malade), et avoir parfois des idées suicidaires à prendre toujours au sérieux.

{C}

Chaque deuil est unique, il est différent et personnel. Simplement si les réactions peuvent être différentes, les étapes du deuil sont presque toujours les mêmes.

À l'annonce du décès d'une personne chère, nous sommes d'abord sous le choc, puis nous nous fermons à cette réalité insuportable. Parfois, il peut y avoir  une période de colère voire de culpabilité, qui se transforme en une longue période de profonde tristesse.

Puis, on devrait retrouver progressivement cette joie de vivre qui avait momentanément disparu, malgré l'absence de l'être qu'on a perdu. Ces phases peuvent être ressenties dans un autre ordre ou se répéter et nous donner l'impression d'un moral en dent de scie aves des rechutes, alors qu'on pensait en avoir fini.

Accepter. Il est essentiel à un moment donné, de prendre (d'accepter de faire) son deuil et de supporter la souffrance qui l'accompagne afin de petit à petit se reconstruire. Il est cependant tout à fait normal d'éprouver un chagrin incommensurable, de se sentir anéanti par des émotions qui nous submergent et d'être stupéfait par des comportements que nous n'avions pas avant.

On peut parfois avoir le sentiment qu'on ne pourra jamais se remettre de la perte d'un conjoint, d'un parent, d'un enfant, d'un ami et même d'un animal, tant notre peine est immense. Mais, en observant de plus près ce sentiment, on peut découvrir qu'en fait, on ne souhaite pas vraiment s'en remettre (on peut même se sentir coupable de vouloir s'en remettre totalement.

En effet, c'est comme si le fait  de vivre, de ressentir de la joie, d'arrêter de pleurer, de pouvoir passer à autre chose signifiait oublier ou trahir le disparu. Comme si le fait de garder notre souffrance nous rassurait de toujours garder en mémoire, ce qu'on a vécu. Or, même si  le chagrin s'atténue avec le temps, le souvenir, lui, ne s'effacera jamais.

Lors de constellations familiales, on s'aperçoit même que lorsque nous pleurons nos enfants morts jeunes, nous entravons leur envol au lieu de le faciliter. Il est possible pour nous de les laisser partir puisque nous savons que nous les suivrons. Il est important de se dsolidariser des morts et de pour autant jouir de la vie, sans mauvaise conscience à leur égard, en leur disant "tu es mort et moi je vis, et puis un jour je mourrai à mon tour." Les morts font partie de la vie et la vie cesse de nous apparaitre comme détachée de la mort. Il y a une interaction entre les deux mondes.        

Se donner du temps : Lorsque ses émotions sont trop intenses, nous sommes tentés de vouloir nous en séparer le plus vite possible, pour ne plus avoir mal. Mais, se remettre de la mort d'un proche demande du temps qui est nécessaire pour notre reconstruction.

Se donner du temps, pour apprendre à vivre autrement. Pour que les larmes fassent place aux rires, pour retrouver le goût d'avoir des projets et pour faire face avec calme aux rechutes occasionnelles souvent inévitables.

Exprimer sa douleur n'est pas un signe de faiblesse ou un manque de courage, mais plutôt une étape nécessaire pour avancer. C'est une épreuve difficile à surmonter. Laisser le temps faire son travail, en parler, accepter d'être aidé, sont des solutions satisfaisantes.

Simplement au bout d'un certain temps, un an, deux ans, si la douleur est toujours la même ou quasiment, on entre peut-être dans un blocage qui nécessite d'être accompagné. La souffrance devient insupportable, et pathologique. c'est à dire anormal (par rapport à une norme). Parler est une bonne chose, mais il est nécessaire de mettre en place des solutions cognitives pour sortir du cercle vicieux dans lequel on s'est enfermé.

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commentaires

C
salam aleychoom <br /> <br /> masha allah c est magnifique j'ai perdu mon grand père
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C
Je recommence un peu à prendre soin de moi. J'ai 65 ans et la perte de mon ami n'est pas facile. Le temps va faire son œuvre mais je suis encore dans la phase dépressive. Je suis très seule car je soignais mon ami depuis un an et je ne voyais plus que lui. Il est décédé en mars.<br /> Merci pour votre réponse.
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C
Je viens de découvrir votre article. Je l'ai lu plusieurs fois. Je ne pensais pas qu'un simple texte me fasse du bien. Depuis 5 mois je suis anéantie par la perte de mon ami et je n'arrive pas à sortir de ce cauchemar. Je suis seule. Merci.
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F
Bonjour Christiane,<br /> Le deuil est un processus. Le décès un événement faisant partie de la vie. <br /> Simplement en tant qu'être humain, nous ressentons des émotions, des sentiments, et parfois, nous nous identifions tellement à ces émotions que nous ne sommes plus que souffrance. <br /> Hors derrière cette souffrance, il y a la vie.<br /> Prenez le temps de prendre soin de vous. Et si vous vous sentez seule, vous pouvez aller en parler à quelqu'un qui vous fait du bien. Souvent quelqu'un extérieur à votre histoire. <br /> F.B.
O
Ah, moi, cet article, étant en période de deuil, je ne le trouve pas du tout &quot;sympa&quot; (je ne l'ai même pas lu en entier)...<br /> &quot;Faire son deuil&quot;, voilà bien une expression absurde qui ne veut rien dire.<br /> <br /> &quot;Fais ta valise&quot; --&gt; Tu la fais, une fois qu'elle est prête, c'est fini, basta, on en parle plus.<br /> &quot;Fais tes devoirs&quot; --&gt; Tu les fais, une fois qu'ils sont faits, c'est fini, basta, on en parle plus.<br /> &quot;Fais ton deuil&quot; --&gt; Tu le fais, une fois qu'il est fait, c'est fini, basta, on en parle plus ??<br /> <br /> Non, ça ne marche pas comme ça. Un deuil, ça ne se fait pas, ça se vit. Le deuil, c'est éternel.<br /> Comment pourrions-nous ne plus avoir envie de revoir un être cher ?<br /> Comment un être cher pourrait-t-il ne plus nous manquer ?<br /> C'est impossible.<br /> <br /> On ne peut pas se &quot;réjouir&quot; de la mort d'un être cher. Pour moi, &quot;accepter&quot; est synonyme de &quot;se réjouir&quot;. D'ailleurs, les synonymes du verbe &quot;accepter&quot; sont &quot;consentir, agréer&quot;. <br /> Accepter, c'est toujours de bon coeur... Sinon, ce n'est pas de l'acceptation, mais de la résignation (accepter par &quot;obligation&quot;), ce qui n'est pas vraiment de l'acceptation.<br /> <br /> Mais on accepte jamais de bon coeur la mort d'un être cher... <br /> <br /> &quot;Simplement au bout d'un certain temps, un an, deux ans, si la douleur est toujours la même ou quasiment, on entre peut-être dans un blocage qui nécessite d'être accompagné. &quot;<br /> <br /> ---&gt; Donc au bout de deux ans, si le décès d'un être cher nous fait toujours souffrir, si une personne qu'on aime qui est morte nous manque toujours, ce n'est pas normal ? On doit continuer à vivre comme avant le décès, comme si la personne n'était pas morte, comme si il ne s'était rien passé ?<br /> <br /> Pff n'importe quoi ^^<br /> <br /> <br /> &quot;Laisser le temps faire son travail&quot; ---&gt; Le temps, bof... Moi, j'en ai rien à foutre du temps. J'ai perdu une personne que j'aime et elle me manquera jusqu'à la fin de mes jours.<br /> Si je vis encore, même dans 10 ans, elle me manquera toujours. <br /> <br /> <br /> Quant au fait d'être &quot;accompagné&quot;, si vous parlez des psys, ils n'ont hélas pas le pouvoir de ramener les morts à la vie, ni celui d'entrer en contact avec les morts. Ils ne pourront donc ni atténuer le cruel sentiment du manque, ni nous rassurer en nous disant si le défunt est bien là où il est.<br /> Personnellement, je préférerai donc largement aller voir un médium.<br /> <br /> Sans oublier que les psys peuvent nous interner de force et nous faire subir des tortures (contention, chambre d'isolement, packing, gavage à outrance de neuroleptiques etc.)<br /> Oh, je parle en connaissance de cause.<br /> D'ailleurs, à ce jour, les 2 pires traumatismes de ma vie sont :<br /> <br /> 1) Le décès d'un être cher<br /> 2) Mon séjour dans l'enfer de l'hôpital psychiatrique
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F
Bonjour,<br /> Je viens de lire en entier et avec attention votre réponse. <br /> (personne ne peut se mettre à la place de quelqu'un d'autre, en terme de ressenti émotionnel, car nous sommes tous différents)<br /> <br /> Vous avez tout à fait raison ; Le terme &quot;faire le deuil d'un être cher&quot; n'a vraiment rien à voir avec &quot;faire sa valise&quot; ou &quot;faire ses devoirs&quot;. <br /> <br /> &quot;Accepter&quot; a une autre piste de définition qui est &quot;admettre ce qui est&quot; . Admettre dans le sens C'EST, et rien ne peut le changer. Et vous le dites &quot;rien ne peut ramener un mort à la vie&quot;.<br /> C'est une acceptation de ce qui EST. Parce qu'on ne peut effectivement pas revenir en arrière sur certaines choses. <br /> <br /> Concernant le fait de ressentir autant de douleur ou plus au bout de deux ans, OUI, mille fois OUI, c'est normal. Tout le monde est différent et ressent les événements à sa façon. Beaucoup d’éléments peuvent influencer un travail de deuil : la cause de la mort, la relation avec le défunt, l’ancienneté de la mort, les expériences passées, l’éducation, la personnalité du proche endeuillé. <br /> <br /> &quot;Pathologique&quot; défini un ensemble des manifestations d'une maladie et des effets morbides qu'elle entraîne. (Morbide dans le sens maladie) Cela signifie que la personne est dans une souffrance extrême et qu'elle a besoin d'aide. Elle peut se faire aider pour soulager la charge la douleur qui est trop forte. <br /> <br /> OUI, une personne nous manque même au bout de 10 ans et même toute sa vie, cela s'appelle &quot;L'AMOUR &quot;. Et il n'y a pas de solution, ni d'intérêt à faire disparaître l'amour. Juste à accueillir. <br /> On peut avancer sur le déni, sur la colère, le marchandage ou la dépression pour enfin atteindre une certaine acceptation de ce qui est, ; cependant l'amour reste. <br /> <br /> Concernant le fait d'être accompagné, je pense que l'on peut être accompagné par n'importe quelle personne que l'on ressent comme une bonne ressource, qui nous accepte dans notre souffrance, nous aide à faire un pas après l'autre, nous écoute, nous apporte un bien-être, nous aide à avancer. <br /> Cela peut être la famille, un ami, un prêtre, un médecin traitant, un thérapeute, un psychologue, un psychiatre, un médium pourquoi pas ? S'il permet d'avancer ? On a aujourd'hui un grand choix.<br /> <br /> OUI, personnes ne peut ramener un mort à la vie, pas même le médium. Même s'il est doué de communication avec la personne décédée. On communique soit, mais aucun mort ne revient à la vie. <br /> <br /> Concernant la psychiatrie, j'ai entendu beaucoup de choses. Des choses violente et aussi des de belles choses. Je connais DES personnes qui ont retrouvé le gout de vivre grâce à l'aide de psychiatres et de séjours spécialisés. Et qui souffrent de ne pas être entendus dans leur choix de guérison. <br /> <br /> Si vous le souhaitez, vous pouvez relire l'article et lire les passages que vous avez sauté, Vous êtes allé jusqu'au bout de l'article car vous parlez de normalité. C'est déjà bien. <br /> <br /> Mille pensées vers vous, et merci pour votre échange.<br /> <br /> F.B.
S
<br /> c'est super sympa cet article<br /> <br /> <br />
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J
<br /> comme cet article me parle , il est parfois très difficile de faire son deuil , et demander de l'aide auprès de professionnel est parfois nécessaire pour ne pas rester dans la souffrance .<br /> <br /> <br />
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P
<br /> tout cela est très juste! j'ajoute que si la personne décédée était très souffrante et sans espoir de guérison, nous pouvons être tristes et soulagés en même temps!Le "manque" de cette personne est<br /> tout aussi réel, et si notre tristesse est atténuée c'est de bien de bien peu ou de courte durée!<br /> <br /> <br />
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  • Passionnée par le développement et le bien-être de l'enfant et de l'adulte, j'en ai fait mon métier...
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Lundi., mar., mer. 9h/12h et 14h/19h

Ven. 9h/12h et 14h/17h

samedi matin

 

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